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Retour au pays pour les élèves partis à Prague

Par CELINE COMMEAU, publié le jeudi 12 mai 2022 11:27 - Mis à jour le jeudi 12 mai 2022 11:27
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Les quatre élèves en stage en République Tchèque sont de retour en France après leur expérience européenne. C’est le moment de faire le point et de recueillir leurs impressions. Nous avons posé quelques questions à Julien et William.

Vous pourrez découvrir l'expérience professionnelle et humaine lors de leur période de formation qui a duré 1 mois.

Où êtes-vous partis ? Pendant combien de temps ? Pour quoi faire ?

Nous sommes partis en République Tchèque pour faire notre dernière PFMP (Période de Formation en Entreprise) à Prague grâce au programme européen ERASMUS+ qui finance des stages à l’étranger pour les étudiants européens. Nous y sommes restés un mois.

Cela vous a-t-il coûté quelque chose ?

Non, le voyage, le transport sur place et le logement étaient financés par ce programme, et nous avons reçu une bourse « Dynastage » de 300€ de la région Bourgogne-Franche-Comté. En plus nous mangions à midi gratuitement sur notre lieu de stage. Les seuls frais à notre charge étaient nos diners le soir et nos frais de vie courante.

Quelles étaient vos motivations pour partir faire un stage en Europe ?

Nous voulions découvrir un autre pays, voir la différence entre la France et un pays étranger, et partir à la découverte d’une grande ville touristique.

Quelle entreprise vous a accueillis ?

L’entreprise s’appelle EQUANS, elle nous a intégrés dans l’équipe de maintenance de l’hôtel Marriot, situé au cœur de Prague, dans le quartier de la Vieille Ville. Nous avons été très bien accueillis aussi bien par les techniciens avec qui nous travaillions que par le personnel de l’hôtel.

Que pouvez-vous nous dire sur la Société EQUANS ?

Sur la République Tchèque, EQUANS remplace le groupe ENGIE, que nous connaissons bien en France. C’est un groupe international, spécialisé dans la maintenance énergétique et électrique.

Avec qui travailliez-vous ?

Nous travaillions avec huit techniciens dans l’hôtel, principalement avec Ladia et Jaruslav, des techniciens de maintenance générale à l’hôtel.

Quel travail y avez-vous effectué ?

Nous avons fait toutes sortes de travaux : de la maintenance électrique (changement de néons, d’ampoules, …), du montage de meubles, des changements de filtres de centrales de traitement d’air, des adaptations d’équipements de salle de bain aux nouveaux produits.

Qu’avez-vous appris sur le monde du travail en République Tchèque ?

Les horaires de travail sont différents, l’ambiance de travail est moins stressée qu’en France, il y a moins de pression, mais le travail est fait et même très bien fait.

Avez-vous trouvé difficile de vous adapter à votre nouveau cadre de vie et de travail ?

La bonne ambiance au travail et l’accueil que nous avons reçu nous ont permis de vite nous adapter et de prendre nos habitudes et nos marques. Grâce à la bonne ambiance détendue au travail nous avons vite créé des liens avec les techniciens, les personnels de l’hôtel et les chefs de l’entreprise. La plus grosse difficulté a été de communiquer. Nous devions parler anglais ou utiliser Google traduction ou même des mimes pour nous faire comprendre. Le problème avec Google traduction c’est que les différents accents de la langue tchèque n’apparaissent pas et ils peuvent changer le sens d’un mot… Nous avons aussi appris quelques mots tchèques. Et on devine vite le sens d’un mot par le contexte professionnel.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?

L’importance de la religion en République Tchèque : nous étions à Prague pendant la période de Pâques, nous avons pu voir que c’était une date marquante, le vendredi de Pâques est un jour férié. Le métro aussi nous a impressionnés, sa vitesse et aussi les escalators d’une hauteur incroyable tout comme l’étendue de la ville que nous avons pu admirer en allant visiter le château sur les hauteurs de Prague.

Que retenez-vous de négatif de votre expérience ?

Nous avons eu l’impression de nous être fait avoir par les bureaux de change, il faut être très prudent et se méfier des mentions « zéro commission ». Et, parfois, le prix apparait en euro et en couronne tchèque, et le prix en euro est rarement avantageux. Nous avons aussi eu des difficultés à trouver une laverie ouverte, nous avons dû aussi gérer des petits soucis de santé. Mais tout cela a été en fin de compte positif car cela nous a permis d’évoluer, on est plus confiant, nous avons gagné en autonomie et en débrouillardise.

Et que retenez-vous de positif ?

Nous avons pris confiance en nous, notamment pour communiquer en anglais, pour aborder les gens. Nous avons appris à nous repérer dans une grande ville, à utiliser une monnaie différente. La barrière de la langue n’est plus un problème pour nous rendre dans un magasin.

Recommanderiez-vous à un camarade de vivre cette même expérience ?

Oui bien sûr, c’est une chance ! Au début ça peut faire peur, car on part ailleurs, loin de sa famille et de ses amis, dans un milieu différent avec une langue différente, mais ça vaut le coup, et finalement ce n’est qu’un mois et ça passe très vite. En plus il y a des gens pour vous aider, vous apporter leur soutien. Le manageur de EQUANS sur la République Tchèque, M. Jan Karsten, nous a donné sa carte pour nous aider au cas où. M. Milan Hauzer, le responsable de l’entreprise sur Prague, était lui aussi très présent, il était là pour nous. Les professeurs avaient organisé tout le séjour et ils nous ont montré comment nous repérer en ville. Et sans eux, on n’aurait jamais pu profiter de cette expérience. Nous remercions aussi Mme Charollais pour son aide.

Aviez-vous des appréhensions avant de partir ? Etaient-elles justifiées ?

Julien : Je n’avais aucune appréhension, je me suis dit qu’il fallait aller de l’avant. Ce qui me faisait peur c’était de quitter la France pour aller dans un lieu inconnu.

William : la langue, ce n’était pas vraiment un problème, on savait qu’on pouvait parler anglais, et si on était vraiment coincé on avait le traducteur sur notre téléphone. On pense qu’on a fait des progrès en anglais, les phrases et les tournures nous viennent plus naturellement, on a aussi appris quelques mots tchèques.

Seriez-vous prêts à partir à l’étranger pour une plus longue expérience professionnelle, un an par exemple ?

Oui, ça pourrait être pas mal, ce serait une expérience intéressante et envisageable. Le mieux ce serait d’apprendre la langue du pays pour être mieux intégré, pour avoir un vrai échange.

Avez-vous quelques mots pour conclure ?

Julien : je regrette de ne pas avoir pu mieux communiquer, j’ai vraiment apprécié l’accueil des ressources humaines.

William : c’était une très bonne expérience, à refaire si possible. J’ai envie de voir d’autres pays, d’autres façons de travailler et de vivre. D’ailleurs je serais volontiers resté là-bas.En effet les gens, aussi bien dans l’entreprise que dans la rue, sont tellement accueillants !

Mme Champt